Résumé :
Pour la majorité des catholiques, et notamment du clergé, la mort de l’animal n’est qu’un phénomène banal. Son absence
évidente de survie permet de le tuer sans appréhension pour s’en servir abondamment. Les recommandations sporadiques sur
la modération de la violence ne modifient pas ce schéma général. Ce modèle est de plus en plus contesté par un courant
minoritaire qui émerge au XIXe siècle, même si des témoignages montrent qu’il existait auparavant à l’état latent. Composé
essentiellement de laïcs, il considère que la mort de l’animal est le plus souvent injuste et qu’une forme de survie doit la
compenser.
Abstract
The death of an animal in Catholic Imagination (France, 17th - 20th centuries)
For most Catholics, in particular the clergy, the death of an animal is no more than a commonplace event. Since it obviously has
no life after death it can be killed without apprehension and used in abundance. The occasional recommendation to use less
violent methods of killing did not alter this general scheme. However, this position would be challenged increasingly by a
minority trend which emerged in the nineteenth century, even though the evidence shows that it had existed earlier in a latent
form. Consisting principally of laymen, it held that the death of an animal is usually unjust and this should be compensated for by
some form of afterlife.
Extrait :
Une mort normale
A la différence de celle de l’homme, la mort de l’animal n’a
jamais provoqué un grand intérêt. Elle apparaît comme un
phénomène normal, comme une conséquence obligée, et sans
rémission, de sa nature supposée. Car, si l’homme est considéré
comme un composé de matériel et de spirituel, où celui-ci doit
l’emporter grâce au passage par la mort salvatrice, la bête est
une créature entièrement corporelle pour laquelle le dualisme
chrétien esprit-matière n’existe pas.
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