Tiré de la revue « Prier » juillet-août 1993
Les animaux de Noé
Que d’occasions pour prier avec les enfants en compagnie de leurs animaux préférés ! L’arche de Noé est l’un de ces thèmes qui fera la joie des tout-petits. une manière d’apprendre à louer Dieu. (Andrée M. Ecrivain)
DECOUVRIR ET COMPRENDRE L’HISTOIRE. Il est important de lire aux enfants le récit de l’arche de Noé puis de saisir le moment d‘en reparler avec eux : à la fin d’une période pluvieuse, lors de la présence inopinée d’un arc-en-ciel, au passage d’une palombe, ou encore dès l’arrivée d’une carte postale qui représente ce bon vieux bateau que tant d’artistes, en particulier u Moyen Age, ont sculpté, peint ou inséré dans leurs vitraux. A moins que ne s’en mêlent maquettistes, bricoleurs ou modeleurs, qui, un jour de pluie sauront donner forme à l’arche et même au vieux Noé.
MIMER LE RECIT. Il est facile de mimer l’épisode du débarquement des animaux. J’ai vu dans un musée allemand, des enfants d’école maternelle former la coque de leurs bras enlacés, tandis que beuglaient, miaulaient, bêlaient, barissaient... (veiller à répartir les rôles) avec enthousiasme les témoins de la scène.
C’est le moment choisi par Dieu pour proposer aux hommes et aux bêtes une nouvelle alliance , qu’il faudra crier à pleins poumons pour dominer la cacophonie ; à moins que les enfants-animaux ne soient invités à baisser le ton pour accueillir la parole du Créateur : « Voici que je conclus mon alliance avec vous et avec vos descendants après vous et avec tous les êtres animés qui sont avec vous : oiseaux, bestiaux, toutes bêtes sauvages avec vous, bref tout ce qui est sorti de l’arche, tous les animaux de la terre » (Genèse 9,9-10), phrase à écrire en lettres d’or gigantesques tout autour de la salle, de la table ou, au contraire, en minuscule billet serré sur le cœur de chacun comme un trésor, avant de faire résonner un gigantesque Alléluia, qu’hommes et « bêtes » prononceront chacun à sa manière.
CHANTER L’ALLIANCE. Cette étonnante alliance, cette confraternité dans l’amour, le psalmiste les connaissait , puisqu’il incite les animaux à louer Dieu : « Vous tous les oiseaux dans le ciel, bénissez le Seigneur, vous tous bêtes et bestiaux, bénissez le Seigneur ». (Daniel « ,57-58).
Aujourd’hui, on connaît beaucoup mieux les baleines qu’au temps de Daniel puisque des milliers de personnes s’unissent pour les protéger et leur offrir un « sanctuaire ». Aussi est-il facile de chanter : « Et vous baleines et poissons, louez le Seigneur » ou bien : « Louez Dieu depuis la terre, monstres marins, tous les abîmes… Bêtes et bétail, reptiles et l’oiseau qui vole ».
Pourquoi ne pas actualiser l’hymne en y incluant le nom de nos animaux familiers que citera à tour de rôle chacun des enfants : « Et vous, Dick et Mimi, louez le Seigneur. » Cette manière de rendre grâce à Dieu pour les animaux de l’arche nous invite à partager en sorte leur louange de créatures.
EN COMPLICITE AVEC L’ANIMAL. On peut ainsi attirer les moineaux en leur jetant du pain pour le plaisir de partager avec eux le bonheur d’avoir reçu de Dieu alliance et nourriture. ou encore, faire ronronner le chat, ou bien nourrir quelque bête famélique et prendre Dieu à témoin de sa joie de retrouver vigueur grâce à une bonne pâtée ;
Plus aisément que l’adulte, l’enfant perçoit le mystère insondable de l’infinie diversification des formes de vie. Avec aisance et enthousiasme, il associera l’animal à un hymne de louange au Créateur étonnamment proche des poèmes du Pauvre d’Assise.