Petite selection des citations pour penser et repenser les animaux

, par Estela Torres

« Je trouve insupportable que l’on tente d’opposer l’amour des hommes et l’amour des animaux. Je crois à l’amour de la vie ».
Jean-François Noblet

Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé"
Antoine de Saint-Exupéry

"Il y aura toujours un chien perdu quelque part qui m’empêchera d’être heureux" Jean Anouilh

"Sauver l’espoir, sauver les animaux qui sont notre espoir" Konrad Lorenz

" Tant que les hommes massacreront les bêtes, ils s’entre-tueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut en effet récolter la joie et l’amour." Pythagore

"On n’a pas un cœur pour les hommes et un cœur pour les animaux, on a un seul cœur pour tout !" Lamartine

"La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite ses animaux" Gandhi

"Quand un homme désire tuer un tigre, il appelle cela : sport. Quand un tigre désire le tuer, l’homme appelle cela : férocité" George Bernard Shaw

"Le jour viendra où le fait de tuer un animal sera condamné au même titre que celui de tuer un humain" Léonard de Vinci

"En tirant d’affaire un insecte en détresse, je ne fais que d’essayer de payer quelque chose de la dette toujours renouvelée par l’homme à l’égard des bêtes" Albert Schweitzer

"Une société ne peut se dire ni civilisée, ni socialement évoluée si elle ne respecte pas les animaux, et si elle ne prend pas leurs souffrances en considération" Alfred Kastler

"Quoi qu’on dise, en rendant la tendresse plus familière, les animaux m’ont appris à mieux aimer les hommes" François Nourrissier

"Nous ne connaissons pas les bêtes. Les hommes ont encore, là, un monde inconnu à découvrir. Quand cela sera accompli, ils seront épouvantés par leur cruauté à leur égard" Paul Léautaud

"C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas" Victor Hugo

"J’ai vu souvent, avec une sorte d’inquiétude infiniment triste, l’âme des bêtes m’apparaître au fond des yeux" Pierre loti

La souffrance

Elle vous ronge... nuit et jour, lancinante, inexorable.
Elle ne vous lâche jamais, ne fût-ce qu’un instant.
Elle ne vous laisse jamais de répit.

C’est le tourment perpétuel devant l’impuissance et la solitude.

Cette souffrance, c’est la souffrance morale que l’on endure devant la souffrance physique des bêtes sans défense, victimes innocentes de la cruauté et de l’indifférence générale. La souffrance de voir souffrir !
J’endure cette souffrance. Elle est mienne. C’est mon univers.
Certes, je l’ai voulue, désirée, et depuis longtemps.
Je n’en connaissais pas les ravages. Je la considère comme une pénitence.
On s’enfonce dans la souffrance, comme on s’enfonce dans des sables mouvants.
Et ce, sans espoir d’en être jamais délivré.
Et puis, à cette souffrance morale, s’ajoute le remords !
Le remords de ne pas avoir fait assez pour soulager ceux qui souffrent.
Le remords de s’être peut-être trompé et de ne pas avoir fait tout le bien qu’on souhaitait ou qu’on voulait faire.
Qu’importe, j’ai choisi de souffrir pour les Bêtes qui souffrent.
Mais, j’ai aussi choisi de combattre !

Serge Vincent SALVARELLI

"L’homme est mon frère, certes.
Le chien l’est aussi.
Et le singe, et l’ours, et l’éléphant.
Et l’araignée. Oui, l’araignée.
Est mon frère quiconque peut, comme moi, souffrir, avoir peur, aimer, mourir ...‌
Je souffre avec tout ce qui souffre, avec l’enfant noir au ventre vide, avec la fiancée de Beyrouth aux jambes arrachées, avec le singe cloué sur une planche, dont on déroule les intestins "pour voir".
Leurs yeux hurlent la même horreur, la même folie : la souffrance."
François Cavanna

« Tout ce verbiage sur la dignité, la compassion, la culture ou la morale semble ridicule lorsqu’il sort de la bouche même de ceux qui tuent des créatures innocentes, pourchassent des renards que leurs chiens ont épuisés, ou même encouragent l’existence des combats de taureaux et des abattoirs.

Toutes ces explications, selon lesquelles la nature est cruelle et donc nous sommes en droit d’être cruels, sont hypocrites. Rien ne prouve que l’homme soit plus important qu’un papillon ou qu’une vache. Je considère le fait d’être devenu végétarien comme la plus grande réussite de ma vie.

Je ne prétends pas sauver beaucoup d’animaux de l’abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu’il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd’hui ».

Isaac Bashevis Singer

« Toutes les préoccupations écologiques qui commencent ici et là se faire jour dans les Églises risquent de n’être, si elles laissent dans l’oubli la violence infligée aux animaux, qu’une coquetterie et un aveuglement. « Bernard Rordroff

La terre est un « Tout Vivant », unanime. L’appartenance à un même monde, une communauté d’existence relie les espèces, les habitats, les individus, les populations humaines et non humaines et leurs cultures.
Nous ne pouvons attendre d’avenir évolutif ni pour l’homme ni pour la planète en dehors de l’association pacifique des humains entre eux et avec les autres êtres vivants.
Le combat pour changer le regard que portent les humains sur les animaux est la clef de la paix planétaire. Il participe à réconcilier l’être humain avec la nature. Une nature vécue alors comme une totalité à laquelle il appartient pleinement. Cette réconciliation prend aujourd’hui un caractère vital. 
 Chaque vie possède une valeur intrinsèque indépendante de l’utilité qu’elle peut représenter pour les intérêts et les jugements des humains. Chaque vie est porteuse d’une volonté de poursuivre sa propre existence ». One Voice

Le philosophe allemand Schopenhauer, pour qui les Égyptiens avaient une morale moins hypocrite que les judéo-chrétiens, a écrite dans son fondement de la morale, que pour les Égyptiens et principalement pour les prêtres, " la religion était l’affaire de l’unique vie, ils déposaient dans les mêmes tombeaux les momies humaines et celles des ibis, des crocodiles, etc. : mais en Europe, ce serait une abomination, un crime, d’enterrer le chien fidèle auprès du lieu où repose son maître, et pourtant c’est sur cette tombe parfois que, plus fidèle et plus dévoué que ne fut jamais un homme, il est allé attendre la mort ".
Arthur Schopenhauer, Le fondement de la morale, Librairie Générale Française, Paris, 1991, p. 196