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Condition animale : « Par peur du brouillage des frontières entre homme et animal, l’Église refuse toute réflexion »
Estela Torres, membre de l’association la Fraternité pour le respect animal, nous explique pourquoi l’Église catholique devrait se décentrer de l’être humain et mieux considérer les animaux.
Polémique sur « un menu unique sans viande » dans les cantines lyonnaises, proposition de loi contre la maltraitance animale, etc. : alors que la question animale s’invite de plus en plus dans le débat public, le sujet reste impensé par l’Église catholique.
Anthropocentriste, le christianisme serait indifférent, voire réticent, à la réflexion sur une redéfinition de nos rapports avec les animaux. Artiste chrétienne engagée dans l’association la Fraternité pour le respect animal, Estela Torres veut faire entrer cette question dans l’Église.
Pourquoi êtes-vous engagée dans la Fraternité pour le respect animal ?
L’association a été fondée en 2004 pour l’abbé Olivier Jelen. Je l’ai découvert en 2013, heureuse de trouver un endroit où défense des animaux et christianisme étaient mêlés. Elle réunit des chrétiens soucieux du bien-être animal, qui se sentent seuls au sein de l’Église.
J’ai grandi moi-même au Mexique, dans un pays très catholique, avec une mère qui m’a transmis son amour des animaux. Le sujet m’a toujours intéressée, mais je me souviens avoir été surprise qu’il ne soit jamais abordé à la messe, ou encore lorsqu’une amie chère, très fervente, et défenseuse de la corrida...
Interview Félicité de Maupeou