Une émission sur France Inter du Vendredi 19 août 2022
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Pendant des siècles, l’homme s’est cru au sommet d’une sorte de pyramide. En pensant que l’animal n’avait ni intelligence ni sensibilité. On sait aujourd’hui que c’est faux. Comme l’avait pressenti Victor Hugo qui disait : « Regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras pas affirmer qu’il n’a pas d’âme. ». On sait aujourd’hui que nous sommes génétiquement très proches du grand singe, du cochon et même du poisson-zèbre… Tellement proche que l’un pourrait presque prendre la place de l’autre. Avec l’anthropomorphisme, qui consiste à voir dans l’animal des attitudes humaines, l’animal s’est encore rapproché de nous, et quand on pousse l’anthropomorphisme à son paroxysme, c’est carrément l’homme qui prend la place de l’animal, vous vous souvenez peut-être du film "Didier" avec Jean Pierre Bacry, qui doit garder le chien de Caroline Cellier… Sauf que dans le panier, ce n’est pas un labrador, mais Alain Chabat.

Mais en voyant de l’homme dans l’animal une question importante et complexe se pose… Comment continuer à exploiter ce qui nous ressemblent autant ? Comment manger ce qui est si proche de nous ? Question délicate, d’autant qu’on sait aussi que les animaux nous font du bien. On peut se demander que serions-nous, nous, humains, que serions-nous sans l’animal ? Si sur terre d’un coup, il n’y avait plus une seule bestiole mais seulement des hommes et des femmes ? Qu’est-ce qu’on serait ? Peut-on aimer l’animal comme son prochain ?

Recommandation :

Laurent Bègue-Shankland
Face aux animaux : Nos émotions, nos préjugés, nos ambivalences
Édition Odile Jacob
352 pages