Source : https://greea.ca/declaration-de-montreal-sur-lexploitation-animale/
À l’initiative de Martin Gibert, Valéry Giroux et François Jaquet, trois chercheur.ses du GRÉEA, la Déclaration de Montréal sur l’exploitation animale a été signée par plus de 400 universitaires issu.es d’une quarantaine de pays et spécialisé.es en philosophie morale et politique.
« Nous condamnons l’ensemble des pratiques qui supposent de traiter les animaux comme des choses ou des marchandises. Dans la mesure où elle implique des violences et des dommages non nécessaires, nous déclarons que l’exploitation animale est injuste et moralement indéfendable. »
Cette déclaration fait écho, sur le plan éthique, à la Déclaration de Cambridge sur la conscience, statuant que « des données convergentes indiquent que les animaux non-humains possèdent les substrats neuroanatomiques, neurochimiques et neurophysiologiques des états conscients ainsi que la capacité de se livrer à des comportements intentionnels. »
Les signataires déclarent que les principaux arguments invoqués à l’appui de l’exploitation animale n’ont pas la pertinence requise pour la justifier moralement. C’est notamment le cas des arguments fondés sur les capacités cognitives sophistiquées des êtres humains.
« Les capacités d’un individu à composer des symphonies, à faire des calculs mathématiques avancés ou à se projeter dans un avenir lointain, aussi admirables soient-elles, n’affectent pas la considération due à son intérêt à ressentir du plaisir et à ne pas souffrir. Les intérêts des plus intelligents parmi nous n’importent pas davantage que les intérêts équivalents de ceux qui le sont moins. Soutenir l’inverse reviendrait à hiérarchiser les individus en fonction d’une faculté n’ayant aucune pertinence morale. »