Propos sur les corridas - Père Preste

, par Pierre

FLAC

(…) N’allez plus vous repaître de sang, de souffrances et de mort dans les diverses corridas, n´allez plus applaudir ces toreros en habits chamarrés qui font semblant de dominer plus fort qu’eux alors que l’on a hypocritement affaibli les taureaux afin que leur mort soit assurée et que leurs bourreaux en sortent vainqueur aux yeux d’un public trompé. Tous ceux qui préparent les corridas comme tous ceux qui les exécutent sont des rétrogrades, des attardés de l’histoire humaine, des barbares sans conscience et surtout sans cœur qui ne pensent qu’à leur argent et leur petite gloriole d’un jour.

Francis Moreeuw

Et dire qu’il y a des milliers de gens qui vont les applaudir et les encourager, afin qu’ils torturent des animaux que l’on a intentionnellement privés de leurs défenses naturelles. C’est pourquoi il n’y a aucune gloire à tuer un taureau, mais bien au contraire de la cruauté et du sadisme doublés de profits éhontés et de mensonges déshonorants. Notre monde moderne sans Dieu est pire que les peuples barbares de l´Antiquité, qui immolaient leurs victimes pour, croyaient-ils, apaiser l’ire des dieux. Nos prétendus héros sont assoiffés de gloire humaine, et peu importe les souffrances, le sang versé, les tortures et la mort d’êtres innocents pourvu qu’ils remplissent leurs poches, eux et leurs complices qui ne valent pas plus cher et qui vivent du profit que leur procurent ceux qui fréquentent les arènes.

C’est pourquoi je demande à tous ceux qui liront ces lignes de boycotter les corridas, ou alors, considérez-vous comme des êtres qui valent moins que les animaux, parce que eux ne tuent que pour manger et jamais par cruauté ou sadisme. L´homme sans conscience est pire que les bêtes. Il fait ce qu’elles ne font pas et trouve dans l’absence de conscience – cette conscience ou raison qui devrait être la marque de sa supériorité – la raison de se comporter en brute et en abruti !

Voilà pourquoi ce long préambule : savez-vous comment on conditionne les taureaux que l´on destine à la corrida ? Sachez-le et tenez-en compte. Merci pour eux ! La torture des animaux commence avant la corrida elle-même, ils sont « préparés ». Le procédé est très simple et vise à mieux les faire mourir lentement afin que le torero et sa suite puissent l´abattre sauvagement. Savez-vous que l’on enduit de vaseline les yeux du taureau pour que sa vue soit diminuée et qu’il ne puisse pas se défendre avec toutes ses forces ? Il devient ainsi plus vulnérable et s’épuise plus vite à lutter. A cela s’ajoute du coton qu’on lui enfonce dans les narines et qui descend jusque dans la gorge, cela pour que sa respiration soit plus difficile.
Avant « d’entrer en scène », on lui assène des coups violents sur le dos avec des planches ou des sacs de sable pour l’épuiser avant le combat. Ces coups ne laissent aucune trace et le public n´en sait rien. Il est de tradition aussi d’enduire ses pattes avec de la térébenthine, ce qui a pour effet de l’exciter, car celle-ci le brûle. Souvent aussi, on lui introduit une aiguille cassée dans les parties génitales pour l’empêcher de « s’asseoir » ou de s’affaisser. On lui lime les cornes pour le rendre plus vulnérable au torero. Cela le désoriente car celles-ci sont faites pour qu’il se défende tout naturellement et il en est amoindri.

Francis Moreeuw

(…) Et que dire aussi des chevaux caparaçonnés dont on se sert pour « lutter » contre le taureau amoindri ? Ces pauvres chevaux de corridas si fidèles, si affectueux et si obéissants à l´homme – qui souvent abusent d’eux par intérêt ou par gloire éphémère – qui font parfois les « frais » de ce genre de spectacle. S’ils sont blessés ils sont immédiatement condamnés à être tués. Si, en effet, le cheval est encorné, on obstrue sa plaie béante avec des chiffons ou de la paille afin d´empêcher ses entrailles de s’en échapper. Il faut que le cheval « tienne » jusqu’à la fin de la « séance » comme un comédien irremplaçable. Le cheval est alors tué comme le taureau et on le déclare « valeureux » au combat (!).

(…) On ne peut pas se servir d’un animal comme d’une chose car l’animal a une âme et vit, il souffre et il aime.

(…) La seule vérité de ces spectacles horribles, c’est l’agonie dans la souffrance gratuite, c’est la torture volontaire et sadique infligée à un animal plein de vie et qui ne demandait qu’à être heureux et à vivre sa vie ; c’est l’expression d´une cruauté barbare appliquée à un être créé par Dieu.

(…) Il faut que tous ceux qui organisent de tels spectacles, comme ceux qui y participent, sachent toute cette souffrance et fassent qu’elle cesse en boycottant les corridas ! Malheureusement ce genre de spectacles cachent des intérêts économiques très importants, tellement vicieux, que ceux qui les organisent sont arrivés à faire subventionner cette barbarie au lieu de la supprimer.

Père Roger Pestre, Curé de Saint Paul, 13013 Marseille-France